On trouvera, au hasard des articles, des photos de Mathilde Bernos (http://lebateaulivre.over-blog.fr). Il s’agit d’une série de photographies que j’ai choisies pour leur fil conducteur : montrer. Il me semble que la philosophie a aussi le pouvoir de montrer les choses, différemment, sous un autre angle, avec un autre filtre, en insistant sur un aspect qui serait passé inaperçu. Mais sans décrire la réalité sous une lumière crue et univoque. C’est plutôt en recoupant les visions que l’on aurait une interprétation de cette réalité. De la même manière, les photos vont montrer les choses, différemment, sous un autre angle. Dans les photos choisies, la réalité est précisément montrée « à travers ». En clin d’oeil, on lira si l’on veut un petit exercice d’écriture décalée, d’écriture « au gré », sous chacune des photos. Ceux qui le connaissent retrouveront l’humour décalé de mon compagnon… Mais je laisse à chacun le soin de les faire parler lui-même s’il le préfère…
NB : les photographies sont protégées. Merci de respecter le travail de l’auteure.
-On ne peut pas toujours se voiler la face.
-Et pourquoi pas ? Peut-être que le voile, entre toi et moi, nous protège et nous amarre.
-Alors, laissons les voiles, et larguons les amarres.
In petto : on est dans de beaux draps !
-C’est embué. Faudrait mettre le ventilo.
-De l’air, oui, de l’air ! De l’air de mots. De l’air de verre.
-Miroir, mon beau miroir. Dis-moi ce que je pense de plus belle. Et détourne-moi de moi.
-Tu as raison. Changeons de voie.
-Les gars, j’ai l’impression que la mer est en train de se vider par la cheminée de droite. On va finir par s’échouer.
-Quelle tuile ! Il faut mettre d’urgence en place un protocole de crise.
-Rebroussons chemin ! De toutes manières, de l’autre côté, nous ne serions que l’ombre de nous-mêmes.
