Travail en doctorat : un an déjà

Voici déjà un an que j’entamais ce travail en thèse sur les parcours de vie des directeurs et directrices d’Ehpad. Qu’est-ce qui a été le plus notable pour moi ? Je vais garder quatre choses.

Le temps. C’est jubilatoire d’avoir beaucoup à faire, mais d’avoir du temps pour le faire. Du temps à organiser en utilisant ce que j’ai acquis de mes précédents métiers. C’est précieux d’avoir des habitudes de travail, rigoureuses sans qu’elles me pèsent, des outils pour planifier et suivre, des outils pour évaluer le chemin parcouru et à parcourir. Un vrai jeu de construction, avec de vraies briques de temps.

La lecture et l’écriture. Lire et écrire à grande échelle, cela permet de se voir apprendre sur un sujet. Dans mon document de rédaction de thèse, je mets en œuvre le principe de ne pas commencer à écrire en dernière année. Je sais que construire une montagne relève de l’impossible. Alors je m’emploie aux petits monticules déposés au bord de la route des trois ans.

La collaboration avec mes collègues doctorants et doctorantes. Ils et elles ont trente ans de moins de moi et sont des fenêtres ouvertes sur un autre monde que le mien, moi qui suis née en mai 68. Pourtant lorsque l’on prépare une journée d’étude ou partage nos avancées, lorsqu’on s’encourage ou réfléchit ensemble, j’oublie les années qui nous séparent. Je crois que nos différences me rendent meilleure.

Les entretiens avec les directrices et directeurs d’Ehpad. Mon sujet de recherche portant sur le croisement du professionnel, du personnel et des évolutions en Ehpad, les échanges amènent à reparcourir une vie, à rechercher ce qui l’a marquée. Dans le miroir que je tends, je vois aussi mieux ma propre trajectoire. Donner à exister, c’est rencontrer. Les entretiens sont alors souvent des rencontres.

Visuel : site unsplash – Mariah Hewines